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Puis-je être verbalisé pour un excès de vitesse sans radar ?

by Mathilde
Puis-je être verbalisé pour un excès de vitesse sans radar ?

Excès de vitesse sans radar : est-ce vraiment possible ?

Qui n’a jamais eu un doute après avoir légèrement appuyé sur la pédale, un œil sur le compteur, l’autre sur la route, en se demandant : “Et s’il n’y avait pas de radar, suis-je vraiment en infraction ?”. Si vous pensiez que seules les cabines fixes et les radars mobiles pouvaient vous faire flasher, détrompez-vous : la réalité est un peu plus surprenante… et mérite toute votre attention !

Radar ou pas, la loi reste la loi

Commençons par un rappel essentiel : l’excès de vitesse est une infraction au Code de la route, quel que soit le moyen employé pour le constater. Ce n’est pas l’absence de radar qui efface l’infraction. Ce qui compte, c’est l’excès en lui-même, c’est-à-dire le dépassement de la vitesse maximale autorisée sur un tronçon donné.

Mais alors, comment peut-on être verbalisé sans flash ? La réponse est simple : il existe plusieurs autres méthodes de contrôle, bien moins visibles, mais tout aussi efficaces.

Les forces de l’ordre au service de la sécurité routière

Les gendarmes et policiers disposent de nombreux moyens pour traquer les excès de vitesse, même sans radar. En voici quelques exemples :

  • Le chronométrage manuel : Il s’agit d’une méthode ancienne mais toujours utilisée. Un agent chronomètre le temps que met un véhicule pour parcourir une distance donnée (connue à l’avance). Un petit calcul permet ensuite de déterminer la vitesse moyenne. Si elle dépasse la limite légale, bingo, verbalisation !
  • Le suivi en voiture banalisée : Plus redoutable encore, les forces de l’ordre peuvent suivre un véhicule sur une certaine distance pour évaluer sa vitesse avec leur propre compteur étalonné. Si l’excès de vitesse est évident, une interpellation plus loin est possible.
  • Le témoignage d’un agent assermenté : Oui, cela peut surprendre, mais en France, si un agent assermenté (gendarme ou policier) constate un excès de vitesse manifeste, son seul témoignage peut suffire à justifier une verbalisation, même sans appareil de contrôle.

Dans ces situations, vous n’entendrez pas de flash, vous ne recevrez pas de PV automatique par la Poste. Mais vous risquez bel et bien une interception immédiate… et une sanction à la clé.

Cas concret : quand le témoignage prime sur le radar

Julie, 26 ans, se rendait au travail en pleine campagne, pressée par son retard. Sur une route limitée à 80 km/h, elle roule aux alentours de 110 km/h, seule sur le bitume. Un peu plus loin, elle est arrêtée par une patrouille de gendarmes. “Mais il n’y avait pas de radar !”, s’exclame-t-elle. Réponse de l’agent : “Nous n’avons pas besoin de radar pour constater une vitesse excessive. Vous alliez bien au-delà de la limitation en suivant notre véhicule banalisé.” Résultat : 3 points en moins et une amende salée.

Ce type de témoignage n’est pas rare. Il est même parfaitement légal, pour peu que l’agent soit en capacité de décrire clairement les faits qui fondent sa constatation.

Les drones, la nouvelle arme discrète

Et voici un nouveau venu dans l’arsenal : le drone ! Utilisé de plus en plus pour surveiller les comportements à risque (comme les dépassements dangereux ou le non-respect des distances de sécurité), il pourrait bientôt servir à détecter les excès de vitesse.

Certes, il ne remplace pas encore les cinémomètres officiels, mais il permet une observation en temps réel et une coordination avec des équipes au sol. De quoi encourager les automobilistes à garder le pied léger, même en pleine ligne droite désertique.

Peut-on contester une verbalisation sans radar ?

C’est une question que vous pourriez vous poser si vous pensiez être sanctionné “sur de simples impressions”. Rappelons qu’un agent assermenté bénéficie d’une présomption de vérité. Cela signifie que son témoignage est recevable sans preuve matérielle type photo de radar.

Cependant, vous avez parfaitement le droit de contester le procès-verbal, surtout si vous estimez que les faits sont inexacts ou que la constatation ne repose sur rien de concret. Dans ce cas, il vous faudra probablement passer par une procédure devant le tribunal de police et fournir des éléments solides (vidéo embarquée, témoins, incohérences dans le PV…) pour faire valoir votre version.

Et les radars invisibles, parlons-en !

Si l’on évoque les verbalisations sans radar visible, difficile de ne pas mentionner les radars embarqués, aussi appelés radars mobiles mobiles. Ils circulent à bord de véhicules banalisés, silencieux et insoupçonnables, souvent équipés par des prestataires privés travaillant pour l’État.

Leur objectif : repérer les infractions sans que les conducteurs ne s’en aperçoivent. Ces radars peuvent fonctionner en mouvement ou à l’arrêt. Aucune alerte, aucun flash. Et pourtant, vous recevez l’amende quelques jours plus tard, sans avoir rien vu venir… une expérience que nombre d’automobilistes peuvent désormais relater !

À retenir : toujours respecter les limitations, même en zone “sans radar”

On comprend bien la tentation de lâcher un peu les chevaux sur une route déserte, surtout lorsqu’aucun radar ne semble en vue. Mais c’est justement là que votre vigilance est primordiale.

Non seulement pour éviter la sanction — qu’elle vienne d’un agent zélé, d’un radar embarqué ou d’un drone sournois — mais surtout pour votre sécurité, celle de vos passagers et des autres usagers de la route.

Un excès de vitesse, même “modéré”, augmente considérablement les risques d’accident. Selon la Sécurité Routière, une réduction de 10 km/h sur route diminue les accidents mortels de 30 %. Oui, vous avez bien lu. Parfois, arriver cinq minutes plus tard peut tout simplement sauver une vie.

Et pour les points, comment ça se passe ?

Les sanctions varient selon l’ampleur de l’excès :

  • Moins de 20 km/h au-dessus : 68 € (ou 135 € en agglomération) + retrait de 1 point.
  • Entre 20 et 30 km/h : 135 € + retrait de 2 points.
  • Entre 30 et 40 km/h : 135 € + 3 points.
  • Entre 40 et 50 km/h : 135 € + 4 points.
  • Au-delà de 50 km/h : 1500 € + 6 points + suspension de permis possible.

Et ces sanctions s’appliquent que le contrôle ait été effectué par radar, agent des forces de l’ordre ou autre dispositif légalement reconnu.

Le mot de la fin (ou presque) : mieux vaut prévenir que guérir

Sur le blog de France Points Permis, on le répète souvent : mieux vaut lever le pied que perdre des points — voire son permis. Car si les radars sont nombreux, les autres dispositifs de contrôle le sont tout autant, parfois plus discrets, mais pas moins efficaces.

Et si d’aventure vous perdez des points pour un excès de vitesse constaté sans radar, sachez qu’il existe des stages de récupération de points, accessibles et encadrés… une belle façon de repartir sur de meilleures bases, avec un peu plus de points, et beaucoup plus de prudence !

Et vous, avez-vous déjà été verbalisé sans avoir vu de radar ? Racontez-nous votre expérience en commentaire, ça pourrait bien aider (ou alerter) d’autres conducteurs !

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