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Puis-je être verbalisé pour excès de vitesse sans radar ? Explications et cas spécifiques

by Mathilde
Puis-je être verbalisé pour excès de vitesse sans radar ? Explications et cas spécifiques

Excès de vitesse sans radar : est-ce réellement possible ?

Lorsqu’on évoque les infractions pour excès de vitesse, la première image qui nous vient à l’esprit est celle d’un radar flashant en bord de route. Pourtant, saviez-vous qu’il est tout à fait possible d’être verbalisé pour excès de vitesse sans qu’un radar ne soit impliqué ? Cette situation, bien réelle, surprend encore de nombreux conducteurs. Découvrons ensemble comment cela peut arriver et dans quels cas spécifiques cela s’applique.

Qu’est-ce qu’un excès de vitesse sans radar ?

Contrairement à ce que beaucoup pensent, les radars ne sont pas le seul outil utilisé par les forces de l’ordre pour sanctionner un excès de vitesse. En effet, plusieurs méthodes permettent de constater que vous roulez au-delà de la limite autorisée, sans recours à un dispositif automatique comme un radar fixe ou mobile. Ces moyens reposent souvent sur l’observation directe des agents ou sur des équipements plus discrets.

Un excès de vitesse sans radar peut être constaté dans plusieurs scénarios, comme une estimation visuelle, un chrono-poursuite ou encore le témoignage d’un agent assermenté. Ces méthodes, bien que moins connues, sont parfaitement légales et peuvent donner lieu à une verbalisation.

Les méthodes utilisées pour verbaliser sans radar

Mais alors, comment les forces de l’ordre peuvent-elles constater un excès de vitesse sans dispositif automatisé ? Voici quelques-unes des techniques utilisées :

  • Estimation visuelle : Les agents de police sur le terrain, en patrouille ou postés à des points stratégiques, peuvent estimer à l’œil nu qu’un véhicule roule à une vitesse excessive, notamment dans les zones à limitations basses (30 km/h ou 50 km/h). Si votre conduite semble clairement dangereuse, cette simple observation peut suffire pour vous verbaliser.
  • Chrono-poursuite : À bord de leurs véhicules, les forces de l’ordre peuvent suivre votre voiture sur une certaine distance tout en mesurant votre vitesse à l’aide du compteur de leur propre véhicule. Cette méthode est particulièrement utilisée sur autoroutes ou routes dégagées.
  • Témoignage assermenté : Un agent de police ou de gendarmerie dont le témoignage est juridiquement recevable peut rapporter avoir constaté un excès de vitesse manifeste. Ce témoignage seul peut constituer une preuve suffisante.

Des exemples concrets pour mieux comprendre

Imaginons un cas pratique : vous circulez à une allure visiblement excessive dans une zone résidentielle limitée à 30 km/h. Une patrouille se trouve à proximité et remarque que votre conduite met en danger les piétons ou les autres usagers. Même s’il n’y a aucun radar à proximité, les agents peuvent juger que vous dépassez largement la limite autorisée et dresser une contravention.

Autre exemple : sur autoroute, vous doublez une voiture banalisée des forces de l’ordre à très grande vitesse. En déclenchant une chrono-poursuite, les agents confirment que vous roulez bien au-delà des 130 km/h autorisés. Cette méthode leur permet de calculer votre vitesse moyenne, qui servira de base à la verbalisation.

Est-il possible de contester une verbalisation sans radar ?

Se faire verbaliser sans la présence d’un radar peut sembler frustrant, surtout si vous êtes persuadé de ne pas avoir enfreint la limite de vitesse. Mais avant de contester, il est important de connaître vos droits et les éléments clés de la procédure.

  • Demander des preuves : La première étape consiste à vérifier sur quel fondement repose votre sanction. Était-ce une estimation visuelle, un chrono-poursuite ou un témoignage assermenté ? La verbalisation doit être accompagnée d’un procès-verbal détaillant les éléments de l’infraction.
  • Évaluer la crédibilité des preuves : Si les agents s’appuient sur une estimation visuelle, vous pouvez argumenter qu’il s’agit d’une évaluation subjective. Pour un chrono-poursuite, il est possible de vérifier si l’équipement utilisé a été correctement calibré et entretenu.
  • Faire appel à un avocat : En cas de doute sur les preuves avancées, un avocat spécialisé en droit routier pourra vous aider à identifier d’éventuelles irrégularités dans la procédure de verbalisation.

Gardez cependant à l’esprit que, face à un témoignage assermenté, votre parole seule peut ne pas suffire pour invalider la contravention. Il est donc toujours utile de se munir d’éléments solides pour étayer votre contestation.

Quels sont les risques encourus ?

Que la verbalisation se fasse avec ou sans radar, les sanctions pour excès de vitesse restent identiques. Elles dépendent bien sûr de l’importance du dépassement constaté :

  • Moins de 20 km/h au-dessus de la limite : Une amende forfaitaire de 68 € (ou 135 € sur une route limitée à 50 km/h) et le retrait d’un point sur votre permis.
  • Entre 20 et 50 km/h au-dessus de la limite : Une amende de 135 à 1500 € (selon la gravité) et un retrait de 2 à 4 points.
  • Plus de 50 km/h au-dessus de la limite : Une contravention de cinquième classe, avec une amende pouvant grimper jusqu’à 3750 €, une suspension de permis pouvant aller jusqu’à 3 ans, voire une interdiction de conduire certains véhicules.

Comment éviter les mauvaises surprises ?

Pour ne pas risquer de vous retrouver dans une situation délicate, la meilleure solution reste la prévention. Surveillez régulièrement votre compteur, en particulier dans les zones à vitesse réduite où un excès peut facilement passer inaperçu mais être lourd de conséquences.

Adaptez toujours votre vitesse aux conditions de circulation, même si vous êtes pressé. Et n’oubliez pas : conduire prudemment n’est pas uniquement une question d’amende ou de points en moins, c’est avant tout une question de sécurité pour tous les usagers de la route.

Ce qu’il faut retenir

Être verbalisé pour excès de vitesse sans radar est tout à fait possible. Les agents de police et de gendarmerie disposent de plusieurs moyens, légaux et fiables, pour constater une infraction. Ces pratiques, bien que moins connues, rappellent l’importance de rester vigilant sur sa vitesse à tout moment.

Alors, la prochaine fois que vous serez tenté d’appuyer un peu trop sur l’accélérateur, pensez que même sans le fameux “flash” du radar, une verbalisation reste possible. Prenez soin de vous et des autres sur la route, ça vaut bien plus que quelques minutes gagnées sur votre trajet !

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